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Pourquoi il faut parfois couper Linkedin et Youtube

Combien de fois avez-vous laissé tomber un projet, un message, un concept, voire une carrière parce qu’elle n’était pas assez originale ou que les autres y étaient vraiment trop forts ?

Ça a déjà été fait mille fois

Le Web a des tonnes de vertus, mais il apporte aussi un élément bloquant important dans les passages à l’acte, qu’ils soient créatifs, entrepreneuriaux ou autres : il nous ouvre une porte sur le monde entier et nous donne l’illusion que tout a été fait mille fois et souvent bien mieux que ce dont nous sommes capables !

Des musiciens incroyables, des érudits au savoir encyclopédique, des super businessmen qui transforment en or tout ce qu’ils touchent et des boîtes ultra créatives, sociales, solidaires et rentables qui croulent sous les demandes, les levées de fond et les interviews.

Cette jeune de 24 ans qui, partie de rien et sans diplômes, pilote déjà une entreprise qui fait 5 millions de chiffre d’affaires annuel. Ce type qui en est à son troisième TEDx sur un sujet qui fascine tout le monde alors qu’il a été abandonné à 4 ans au milieu d’un champs de mines dans le Larzac, ce méga coach américain qui remplit des stades pour parler de développement personnel ou encore cet inventeur de génie qui a trouvé comment nettoyer les océans en combattant la faim dans le monde…

La foire d’empoigne

Difficile alors pour beaucoup, d’oser se lancer sur des marchés qui leur paraissent sur sollicités, de concevoir des offres qui paraissent, en comparaison, d’une banalité féroce ou d’embrasser ce métier visiblement réservé à une élite.

Ce Web-là vous donne l’impression d’être un « énième ». Un suiveur. Un banal imitateur qui a et gardera un temps de retard.

Pire, cela peut d’ailleurs donner à vos prospects l’impression que votre offre est bien faiblarde quand ils voient passer à longueur de temps des super-héros américains ou asiatiques qui paraissent pouvoir offrir le beurre, l’argent du beurre et tout ce qui va avec pour le prix d’une demi-heure de votre temps à vous.

La cuillère n’existe pas Néo

Que cela résonne en vous à cause de votre histoire personnelle, que cela se fasse parce que vous êtes dans un moment délicat professionnellement ou parce que vous regardez trop la télévision en parallèle de Linkedin, cette profusion de « meilleurs que vous » peut inhiber totalement ou partiellement vos projets et votre énergie créatrice.

Alors, c’est probablement le moment de vous rappeler que ce Web-là est un théâtre. Chacun y vient se montrer en spectacle avec plus ou moins d’honnêteté. Et quand vous manquez de « jus » pour vous sentir tiré vers le haut par ces exemples inspirants, alors ils vous tirent vers le bas et vous accablent d’un sentiment d’inutilité et de médiocrité.

Seulement… La cuillère n’existe pas Néo. Il ne s’agit que d’une facette flatteuse que vous regardez avec le biais de perception de votre propre état d’être.

Quand on voit c’qui existe et quand on voit c’qu’on s’tape

Songez toujours que, pour commencer, vous regardez une fenêtre sur un terrain vaste comme le monde. Si quelqu’un a une idée géniale à Singapour, largement reprise aux Etats-Unis et présentée par les médias comme la nouvelle tendance, cela ne veut pas dire que votre rue est pleine de spécialistes de la question.

Ensuite, gardez en tête que le Web vous présente des exemples qui ne sont en rien représentatifs du niveau moyen des praticants de ce qui vous intéresse. Vous avez probablement de la place pour montrer ce que vous avez dans le ventre.

D’ailleurs, le monde n’est finalement pas cette espèce de course contre la montre qu’on veut bien nous dépeindre dans les communications testostéronées qui finissent par « la question elle est répondue ».

J’ai plusieurs fois fait une conférence qui s’appelle « La loi de la jungle, quand la compétition laisse la place à la collaboration » dans laquelle je déboulonne précisément ce point.

Le talent des autres n’est pas une menace pour vous.

Tout est dans la façon dont vous le regardez

Cela dit, je ne vous tiendrai pas de discours factice sur le fait qu’il faut s’inspirer des autres pour progresser, que le monde est une richesse immense dans laquelle vous n’avez qu’à puiser de l’énergie au lieu de vous vexer que les autres soient meilleurs que vous… je sais d’expérience qu’on n’a pas toujours les moyens intérieurs pour cela.

Mais gardez en tête que non, la cuillère n’existe pas. Tout est dans la façon dont vous regardez ce qui vous entoure et si cela vous plombe… regardez ailleurs où mieux, arrêtez de regarder et faites votre truc !

Quand vous vous sentirez fier d’avoir entamé voire accompli ce truc, vous regarderez à nouveau autour de vous et vous verrez que ça va plutôt bien finalement. Que vous avez votre place… et si ça ne vient toujours pas, alors recoupez les distractions et améliorez !

To be continued

Il sera toujours temps, après, de raconter vous aussi comment vous êtes allé au bout de votre projet pour atteindre ce résultat là. Et quand vous en serez à ce point, vous aurez peut-être à cœur de préciser que ça ne s’est pas fait en un jour et que vous avez réussi à accomplir tout ça, parce que vous avez su arrêter de regarder les autres pour faire ce que vous aviez à faire, seul ou en équipe.

J’arrête là cet article qui, je l’espère vous donnera envie de dépasser les images d’Epinal pour aller de l’avant… en coupant ce qui vous sépare de vos réalisations.

Image by Elias Sch. from Pixabay

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