Bonjour à tous,

Lors d’une séance avec une cliente, elle me raconte une aventure un peu « douloureuse » avec un de ses propres clients qu’elle reçoit dans son atelier.

Cette personne la sollicite pour du conseil en design, puis la production d’un produit. Or, ma cliente est rapide. Elle comprend vite, visualise le besoin, se lève et commence à définir une ébauche qui correspond parfaitement au besoin exprimé.

Là-dessus, que fait la cliente en face ? Elle demande une baisse de prix puisque « finalement ça ne vous a pris que deux minutes »… Ma cliente est est restée bouche bée.

Voyons de notre côté, avec un confortable recul, comment remédier à ce type de problèmes.

Première chose : séduire, ce n’est pas tout donner d’un coup

Bien sûr, certains d’entre vous aurons déjà crié au scandale en disant « erreur, elle a fait le travail sous les yeux de la cliente, faut jamais faire ça ! ».

Jusqu’à un certain point, je suis d’accord. Une erreur a peut-être été commise en allant trop loin dans le croquis ou la maquette, sous les yeux du client… Cela dit – et je partage cette façon de faire au point de ne travailler moi-même qu’en direct avec mes clients – si on est rapide, qu’on s’épanouit dans cette fulgurance créative et que l’idée vient, autant avancer avec le client sous la main, si le concept est adopté de suite.

Justement, c’est un immense gain de temps par rapport à un travail solitaire, puis des réunions, puis à nouveau du travail seul etc. C’est tâtonnements, changements d’idées et compagnie.

Le client gagne un temps précieux sur son calendrier et ça… ça se valorise ! Ça m’amène au second et principal point :

Ce concept n’est pas le fruit de 2 minutes de travail… mais de toute une vie !

Là où je vous attend, c’est lorsque vous vous dites que cette personne a peut-être raison. Après tout, ça n’a pris que deux minutes, le temps d’écouter, de comprendre, de conceptualiser, de matérialiser l’idée et de la valider avec le client. Pas une semaine ou un mois de travail laborieux.

Mais d’où vient cette étincelle de génie ? Qu’est ce qui a permis à ma cliente de répondre quasi immédiatement à la demande qui lui était faite, et ce de façon à la fois pertinente et performante ?

Quoi, sinon une vie complète (pas uniquement professionnelle, la vie) à accumuler des références, des modèles, des idées, à exercer ses raisonnements, sa pratique, à développer sa culture, ses qualités d’écoute et sa vivacité d’esprit ? Ces deux minutes sont une preuve épatante de la performance d’un travail acharné et d’une capacité formidable à mobiliser inné et acquis à l’instant T.

Ça s’appelle être bon ça non ?

Au contraire, le client devrait sauter de joie à l’idée d’avoir gagné plusieurs semaines sur son planning. Il devrait se mettre à genoux devant le talent et la compétence de ma cliente, plutôt que de traduire le temps passé sous ses yeux par « finalement ma demande était simple, ça vaut pas tout ça ».

Vous pourriez me dire, « elle aurait retenu son idée deux minutes le temps que la donneuse d’ordre sorte du bureau et elle se serait fait un joli bénéfice »… A ce moment là, je questionne :

Faut-il cacher un talent pour gagner sa vie ou précisément forger sa réputation là-dessus ?

Et si deux minutes après, la mayonnaise était retombée ? Et si, une fois seule, l’énergie l’avait quittée ? Et si le simple fait de faire semblant ne lui convenait pas ?

Et si au lieu de nier son talent, ou de le cacher, elle mettait le paquet dessus ? Et si elle considérait cette anecdote comme le point de départ d’un nouveau positionnement, d’une nouvelle pratique de son travail et qu’elle cherchait à valoriser cette rapidité d’action et de réflexion ?

Au lieu d’avoir un client tous les « X temps », si elle pouvait en accueillir cinq ? Et si on venait la voir précisément parce qu’elle comprend et agit vite et bien ? Et si, parce qu’elle se sent bien en travaillant comme cela, elle généralisait cette façon « rare » de pratiquer ? Bien sûr, le fait de capitaliser sur mode de création réclame d’augmenter ses prix pour valoriser, non pas, une longueur de temps de travail, mais plutôt une performance.

Cela dit, obtenir un concept en une heure d’échanges plutôt que trois semaines chacun de son côté… ça vaut largement le coup pour bien des chefs de projet.

Pour conclure, je ne dirais qu’une chose, revendiquez vos talents et remodelez votre activité autour d’eux. Vous y gagnerez en plaisir, en productivité et en qualité d’image perçue !

Bonne fin de journée à tous !

Edit : Ces dernières heures, on m’a plusieurs fois posé par mail la question des actions que j’ai recommandé ensuite à ma cliente. Voilà ce que j’en dis :

Comme je le disais sur Facebook, je garde un voile pudique sur la stratégie à mettre en place pour capitaliser sur ce talent particulier de ma cliente – et sur son nom.

D’abord parce que ce travail est en cours et ensuite parce que l’élaboration de la stratégie en question et des actions qui en découlent, constituent une prestation complète, spécifique à sa personnalité et à son entreprise. C’est là tout l’intérêt de faire appel à moi, vous vous en doutez.

Si vous souhaitez que nous travaillions sur vos propres besoins, contactez-moi via la page Contact, je serai ravi de vous fournir une réponse adaptée et je respecterai pour vous comme pour elle, la discrétion nécessaire à votre bien-être et au développement de votre entreprise.

Merci à vous !

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