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La différence entre « ce que je SAIS faire » et « ce que je VEUX faire »

C’est l’ennui de beaucoup de dirigeants, même les plus expérimentés. Comment faire le distinguo entre tout ce que je SAIS faire et ce que je VEUX faire véritablement.

Pour illustrer ce propos, je vous propose une image agréable : les restaurants.

Une choucroûte s'il vous plaît...

Quand on reçoit des amis qui viennent de loin, qu’on veut fêter un événement ou simplement se faire plaisir, on a parfois l’idée d’aller au resto. Et dans ces cas là, on choisit avec soin son établissement.

Il y a celui qui fait le meilleur plateau de fruits de mer de la ville. Celui qui fait la meilleure côte de bœuf. Le resto bio. La déco la plus dingue. La meilleure ambiance etc.

On sait où aller en fonction de nos envies ou de nos besoins (je reçois des amis végétariens, mes beaux parents débarquent… va falloir assurer).

Et bien tous ces établissements ont su faire un travail qui pose problème à de nombreux entrepreneurs, quelle que soit leur expérience. Ils ont su faire la différence entre ce qu’ils savent faire et ce qu’ils veulent faire.

Je suis prêt à parier que le cuisto du restaurant végétarien saurait très bien faire un steak cuit à point, délicieux. Je suis sûr qu’à « la table du boucher », le chef sait préparer des moules marinières. Pourtant ils n’ont pas choisi de tout faire. Et c’est ce qui les rend intéressants.

Il est indispensable d’être curieux et compétent dans son métier pour y être heureux et prospère je crois. Mais il est dangereux voire nocif de vouloir tout faire.

En courant tous les lièvres à la fois, on devient invisible. On gomme ses spécificités. On proclame finalement être capable de tout faire… ce qui est peu crédible

Qui plus est, on court le risque d’être sollicité pour des prestations qui ne nous plaisent pas.

Pire encore, il arrive très souvent chez ceux qui n’ont pas fait de choix, d’être appelé sur un contrat qui ne leur convient pas, puis que le client, somme toute satisfait, en parle autour de lui, jusqu’à ce que l’entreprise ne soit plus commanditée que pour cette fameuse tâche désagréable ou inintéressante.

Je vous laisse imaginer les dégâts à l’interne que ce soit pour le dirigeants ou pour les équipes.

Donc, même si vous êtes éclectique de nature. Même si vous avez une énorme expérience professionnelle et de nombreuses cordes à votre arc, n’hésitez pas à vous poser la question : « qu’est ce que je VEUX faire ? ».

Et une fois la réponse trouvée, une fois que vous tenez votre spécialité, osez communiquer autour d’elle plutôt que sur une offre trop fournie et hétéroclite.

Souvenez vous qu’on se passe l’adresse d’un bon resto, parce qu’on a une idée précise de ce qu’on y trouvera.

Source photo : Honestlywtf.com

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  1. Yves,
    billet très intéressant pour moi car il résume très bien ce que je pense, et que j’ai exprimé aujourd’hui en formation au formateur de MD consultant, qui nous donnait des « astuces » pour attirer le chaland, que dis-je le chaland…TOUT le monde. Donc, même si je garde certains de ses conseils, je ne pense pas que l’on puisse plaire à tout le monde (serait-ce une croyance?…et bien oui), donc savoir ce que l’on veut, c’est pouvoir déterminer ce que l’on souhaite proposer…Forcément, je n’attirerais chez moi (lieu où je travaille) des personnes qui y trouveront ce qu’elles cherchent parce que je leur aurais exprimer clairement ce que je veux.Qui aurait l’idée d’aller acheter sa baguette chez son boucher…quoi que (lol)(ça existe)
    merci Yves…j’adore la manière que vous avez de donner des exemples de la vie quotidienne pour expliquer (j’allais dire clarifier) votre sujet.
    bonne continuation

  2. Bonsoir Sybille et merci pour votre commentaire.
    Effectivement, je ne suis pas non plus en phase avec votre formateur :)

    Tenter d’attirer tout le monde, non seulement c’est impossible (parce que tout le monde, c’est personne, c’est bien connu), mais en plus c’est une perte de temps et d’énergie gigantesque étant donné que tout le monde ne fera pas affaire avec vous.

    Comme je l’ai déjà écrit ici et dans mon ebook, plutôt que de vouloir plaire à des gens qui ne demandent rien, commençons par déterminer nos spécificités et à les exprimer haut et fort.

    Ainsi, ceux qui s’y reconnaîtront viendront avec un a priori positif. Il seront en quelque sorte déjà « convaincus ». Les autres ne viendront pas quoi qu’il arrive :) Ou alors à reculons, ce qui promet de bons moments de plaisir professionnel ^^ !

    En tout cas, c’est ce que je crois, tout comme vous et que j’expérimente avec bonheur au quotidien.

    On est tellement mieux quand on fait ce qu’on aime et avec des gens avec lesquels on a des atomes crochus… :)

  3. Une formation vente qui m’interroge alors je reprends votre E-BOOK, « mon entreprise me ressemble » et là je trouve de quoi avancer dans mon entreprise non pas d’une manière agressive, ce qui ne me convient pas du tout -et c’est je crois le fond de la gêne que je ressens avec certaines des « techniques proposées »dans ma formation, mais d’une manière pour moi beaucoup plus respectueuse de la personne-la mienne et mon interlocuteur-Donc merci mille fois pour ce billet (et la réponse au commentaire)qui complètent l’E-Book et me permet de clarifier ce dont je veux et comment je veux faire évoluer mon entreprise.
    chaleureusement

    1. Merci à vous Sybille.

      Je suis heureux de savoir que vous vous reportez à mon livre dans le quotidien de votre réflexion stratégique. Je l’ai écrit pour cela et je suis vraiment fier qu’il vous soit utile !

      A bientôt et bonne évolution :)

  4. je suis ravi de lire ces propos de quelqu’un de relativement plus jeune que moi (j’ai 54 ans). En effet, mon métier, je dirais même ma vocation, est d’aider des personnes à accéder à leurs préférences. cette tâche est bien difficile tant les résistances sont fortes et les conditionnements puissants. Ce n’est pas parce que l’on fait bien quelque chose que l’on aime ou préfère la faire. J’en veux pour preuve toutes les personnes qui vivent mal leurs activités professionnelles, ce qui signifie que la plupart des travailleurs ne sont pas à leur place. Mon job consiste à les aider à clarifier leur projet de vie, en frottant la merveilleuse lampe d’Aladin qui sommeille en chacun pour en sortir le beau Génie. Je suis auteur d’un ouvrage pour la collection Studyrama qui aborde ce sujet et qui permet aux candidats d’épreuves de « bien » choisir, en fonction de ce qu’ils SONT et non pas de ce que la société souhaiterait qu’ils SOIENT. Il est important d’ être ACTEUR de sa vie et de savoir vraiment ce que chacun VEUT en faire. Merci pour ces échanges qui me rassurent quant à l’ouverture d’esprit de la jeune génération que vous représentez. Tenez bon …….

    1. Bonjour Philippe et merci pour votre témoignage.

      Vous savez, c’est précisément parce que je crois que beaucoup de gens ne sont pas heureux dans leur vie professionnelle que je m’adresse en priorité aux dirigeants.

      Parce qu’ils sont, selon moi, dépositaires de la culture de leur entreprise. Depuis l’embauche jusqu’aux départs en retraite, ils sont les premiers responsables (au sens de la charge, pas de la culpabilité) du bien-être de leurs collaborateurs.

      Voilà pourquoi j’interviens auprès d’eux.

      Je tiens à souligner d’ailleurs, que je suis pour ma part très optimiste quant à la capacité des jeunes à faire des choix professionnels épanouissants.

      Je travaille actuellement à la stratégie d’un dirigeant de 20 ans. Il fait preuve d’une sagesse et d’une ouverture d’esprit justement, qui saurait largement vous rassurer quant à l’avenir de nos entreprises.

      Donc je me permettrait de vous proposer « bonne continuation » plutôt que « tenez bon » :)

      Tout simplement parce que, quel que soit l’âge, je crois que nous sommes à l’aube d’une ère nouvelle. Et une ère du genre enthousiasmant :)