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Stratégie Vegetal Native #1 : le martin pêcheur

Bonjour à tous et bienvenue pour un article charnière.

En effet, depuis de longs mois je prépare ma sortie sur ce concept que j’ai nommé « Vegetal Native ». Le concept est à la croisée du merveilleux biomimétisme et de la biologie en règle générale, des philosophies orientales (zen, shintoïsme) et de la stratégie d’entreprise évidemment.

Kung-Fu stratégique

Jusqu’à aujourd’hui, le biomimétisme travaille surtout sur les sciences de l’ingénieur. Mais la Nature a aussi développé des modèles extraordinaires en termes de relations.

Relations entre plantes, entre animaux et évidemment entre ces deux règnes. Et ce sont ces relations qui m’intéressent en tant que modèles économiques. Car oui, je considère que le vivant a bel et bien développé des business models et que ce rapprochement de deux univers traditionnellement ennemis – l’entreprise et le vivant – réserve de belles avancées.

L’objectif final de ma démarche est d’amener les entreprises qui me suivront à devenir précurseurs d’une autre forme de protection de la Nature. Un respect pour le monde qui repose sur un critère simple : nous devons défendre nos professeurs. Pour avoir le temps et le loisir de prendre des leçons.

Vous voyez qu’ici, il s’agit de reprendre la place qui est la nôtre, celle d’une espèce jeune à l’échelle du monde, certainement pas la plus évoluée dans bien des domaines et qui a tout à apprendre, à comprendre et espérer de la Nature.

Sans plus de développements, je vous convie à cette première bouffée d’inspiration stratégique naturelle. Je vous demande simplement de vous laisser porter…

Vegetal Native : la stratégie du Martin-Pêcheur

Le Martin-pêcheur a une technique tout à fait formidable pour s’alimenter. En effet, contrairement à d’autres oiseaux, il n’arpente pas le ciel pour trouver sa nourriture. Il choisit avec soin un perchoir au-dessus de l’eau et reste immobile à scruter l’onde sans se faire remarquer ni de ses proies, ni de ses prédateurs (contrairement à ce que nous pourrions penser, son plumage est très difficile à repérer dans son habitat naturel).

Et dès qu’il voit un poisson à sa mesure, il fond subitement sur lui d’une façon tellement efficace qu’il est capable d’entrer dans l’eau sans faire le moindre remous. Qualité qui lui permet non seulement de ne pas alerter sa cible, mais encore qui lui évite de dépeupler totalement son coin de pêche. Imaginez s’il éclaboussait partout et replongeait dix fois d’affilé pour essayer d’attraper quelque chose…

Tout son corps est conçu pour cette tâche. Ainsi, son bec est tellement bien profilé qu’il a inspiré le nez du Shinkansen, le « TGV » japonais. C’est par lui que l’oiseau parvient à entrer dans l’eau en perdant un minimum de vitesse.

Puis il regagne son perchoir, mange et s’apprête à recommencer.

Une efficacité impressionnante

Lorsqu’il a des petits à nourrir, le martin-pêcheur est capable d’attraper entre 70 et 80 poissons par jour. Pas mal pour un animal immobile n’est-ce pas ?

Applications à votre entreprise

Et bien, le martin-pêcheur devrait vous inspirer :

  • Si vous avez la sensation de perdre une énergie phénoménale en prospection,
  • Si vous êtes d’une nature discrète (que ce soit votre caractère ou votre marché qui l’exige),
  • Si vous envoyez encore vos commerciaux faire du démarchage non qualifié,
  • Si vous constatez qu’envoyer des mailings massifs ou qu’organiser des soirées blogging ne vous rapporte rien,
  • Si vos commentaires incessants sur les pages des « influents » de votre secteur ne font que vous coûter du temps,
  • Si vous attendez encore les retombées magnifiques d’une vidéo promotionnelle sensée faire le buzz etc.

Patience, réactivité et précision

Le martin-pêcheur nous apprend l’Art de la précision. Il passe sa vie à arbitrer, de son perchoir si la situation qui se présente à lui vaut la peine de s’impliquer. Et quand l’opportunité est bonne, il se donne à fond. C’est la grande qualité de ceux qui réussissent.

Se placer au bon endroit, savoir distinguer et arbitrer les situations pour ne se lancer que dans les meilleures opérations. J’appelle cela, de la « patience active ».

La patience active, c’est le fait de savoir attendre le bon moment pour s’engager. Pas de bâiller aux corneilles en attendant que les choses se fassent. Les qualités à mobiliser sont donc :

  • La discrétion,
  • La réactivité,
  • La maîtrise (du métier),
  • La précision,
  • L’efficacité.

Ce que vous devez faire immédiatement

Si la stratégie du Martin-pêcheur vous inspire, commencez par trier vos activités professionnelles en fonction de la dépense d’énergie qu’elles demandent. Soyez économe de vos mouvements et de vos actions de communication. Sachez abandonner ce qui ne donne rien.

Votre agenda et votre esprit s’en trouveront beaucoup plus libres pour placer des phases de « patience active ». Car comme vous l’avez vu, le martin-pêcheur a besoin de se nourrir, mais ne perd pas son temps à faire du « présentéisme » en voletant partout.

Il sait s’arrêter, regarder, analyser et s’engager quand les chances sont les meilleures.

Voilà pour cette première leçon de stratégie naturelle. J’aimerais lire votre enthousiasme si la chose vous plaît. Alors n’hésitez pas à écrire en commentaire et sur les réseaux sociaux ce que le martin-pêcheur va faire pour vous.

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  1. Bonjour Yves, tu t’es fait désirer sur ton blog, mais ça valait le coup !
    J’aime beaucoup cette notion de « patience active », que je trouve séduisante ou plutôt très vraie. Cela me fait penser à ces personnes qui parlent peu mais qui trouvent toujours le bon mot, le bon ton. Au final, elles nous marquent plus que les bavards immodérés.
    En ce moment, je réfléchis beaucoup sur l’introspection, le rapport au temps, le choix d’une vie et d’un business moins remplis de l’extérieur (type infos, sollicitations des autres, etc) et plus rempli de soi au sens réflexion et rêve.
    Moins et mieux.
    Je trouve ton image du martin pêcheur très parlante et vraiment enthousiasmante puisque tu poses la question :).
    Je trouve aussi que cette culture du tout, tout de suite fatigante et surtout contre-productive. Notamment en communication, où patience, persévérance et authenticité me semblent plus efficaces que vite, partout, avec tout le monde…
    A bientôt et merci d’être de retour !

    1. Bonjour Morgane,

      Tes mots m’ont manqué et je te relis avec joie. Plus encore aujourd’hui, pour cet article important.

      Le vite partout avec tout le monde… m’inspire une méthode à l’exact opposé du martin-pêcheur, celle des plantes qui utilisent le vent, comme les pissenlits dont j’ai très envie de parler.

      Les scientifiques considèrent cette méthode comme archaïque puisqu’elle mise sur le nombre et la chance pour réussir et qu’elle engendre une quantité hallucinante de pertes.

      C’est fou comme le vivant est en avance :)

      1. Yves, si tu ne les connais pas, il faut absolument que tu découvres les livres de Jean-Marie Pelt (http://www.jeanmariepelt.fr/) notamment « la vie sociale des plantes ». C’est une géniale source d’inspiration !

      2. Morgane, c’est vrai qu’on m’a déjà parlé de lui sans que je ne me rapproche encore de son travail.

        J’ai bien envie d’aller voir cela de plus près.

        Merci beaucoup !

  2. Yves,
    moi qui suis archi sensible aux animaux et à la nature, je me réjouis de votre approche !!
    Bravo et vivement la suite :)

    1. Merci de vos encouragements Flora. Oui nous avons déjà parlé ensemble de notre attirance réciproque pour le vivant.

      Je suis heureux de vous retrouver à nouveau pour poursuivre l’échange.

  3. Alors là, j’applaudis des 2 mains et sans réserve !
    Cette nouvelle approche me parle de suite car je te suis pleinement sur ce beau principe d’apprendre de la nature et du comportement animal.
    Trop de choses dans notre société moderne vient brouiller notre vue et perturber notre plus élémentaire bon sens.
    Ton 1er exemple du Martin-Pêcheur est fort judicieux et je partage le ressenti de Morgane.
    Et là tout de suite, tu m’a mis l’eau à la bouche. Je suis impatiente de lire la suite. Quel beau concept, bravo !!!

    1. Merci pour ton enthousiasme Sandrine.

      Je m’emploie à satisfaire ton impatience. La bonne nouvelle, c’est que j’ai en perspective entre 8 et 30 millions de sujets à observer… sans parler des êtres vivants qui ont disparu !

      On en reparle très vite avec une orchidée très spéciale…

  4. Bonjour Yves !
    Ravie de te relire enfin … Je me demandais où tu étais passé et ce que tu nous préparais !
    Voilà, j’ai une partie de ma réponse …

    Ton article est tout simplement inspirant. Et me touche, étant moi-même proche de la nature, aimant y aller me ressourcer et m’inspirer.
    Ton concept du martin-pêcheur est ce que j’avais besoin de lire pour me rassurer, sans doute, et reprendre confiance ! En toute simplicité …

    Merci et bravo pour ton approche et ton regard posé sur la nature, pour nous en extraire de si bons concepts !

    1. Bonjour Magaly,

      Je suis heureux que mon retour t’inspire. Tu verras, nous n’avons pas fini de nous émerveiller ici de ce que le vivant nous montre.

      Merci de ton commentaire !