Je voulais partager avec vous une réflexion issue à la fois de mon travail avec des dirigeants et de mon expérience propre d’entrepreneur.

Nous sommes nombreux, je crois, à être soumis à des accès de colère dans des circonstances particulières. Des moments de tension financière ou à la veille de décisions importantes notamment. J’ai par exemple, été moi même d’une humeur massacrante durant les quelques jours qui ont précédés la publication de mon e-book. Idem avant de franchir le pas d’appeler des rédactions pour leur proposer le communiqué de presse de ce même e-book.

Résultat, une ambiance terrible à la maison, des paroles stupides, du stress et finalement, heureusement, des excuses à présenter. J’ajoute à cela une baisse de concentration dans le travail et des baisses d’énergie brusques et persistantes.

J’ai réfléchi et je me suis demandé pourquoi j’étais en colère ? Comme vous vous en doutez, j’ai compris que c’était parce que j’avais peur ! Mais ensuite, je me suis demandé pourquoi j’avais peur ? J’avais peur de me prendre ce que les apprentis séducteurs appellent « une veste » ! D’être jugé pour mon travail et qu’on me rie au nez.

Très franchement, pour nombre d’entre nous, passer un coup de fil et éventuellement, essuyer un refus n’a rien de traumatisant. Pour d’autres au contraire, c’est la crise de tétanie assurée. Moi j’avais une part de raison qui disait que de toute façon, si je ne tentais pas, je n’aurai aucune chance de faire découvrir ce livre. Et une autre qui brassait des images un peu floue…

Et puis j’ai compris d’où venait cette peur irraisonnée – parce que c’est débile au fond – qui m’empêchait de réaliser un rêve très cher, qui était de publier un jour un livre dans lequel je croirait. Cela remontait à longtemps. Peut être une phrase, ou une situation vécue ou peut être même juste la télé et son poids sur notre vision de la société étant enfant ou ado.

Et j’ai déroulé le fil jusqu’à trouver les moments qui m’avaient conditionné de la sorte. Et puis je suis revenu depuis ces événements jusqu’à aujourd’hui et mes accès de colère.

Ça donne le schéma que vous voyez au dessus et que je vous remet ci-dessous :

Notre histoire nous construit

Pour construire, pas de mystère, on fait des espaces et des murs autour. Puis un jour, on décide de réaliser quelque chose. Quelque chose qui nous fait peur. Et on s’en veut d’avoir peur. On raisonne en se disant qu’il n’y pas de raison de flipper, mais rien à faire, on ne bouge pas. Résultat, de la frustration, on passe à la colère contre soi. « Bouge toi ! » « Qu’est ce que tu attends ?! ».

Et dès que quelqu’un vient nous interrompre dans cette guerre intérieure qui nous pompe une énergie incroyable, alors là, c’est l’explosion. L’autre n’a rien fait, rien dit, mais il est là et il nous interrompt. Il nous « empêche » – tu parles ! – de régler le conflit et donc, on l’assaisonne… vous connaissez la suite.

Alors, quel est l’intérêt de cette réflexion ?

Et bien je dirais que du coup, en y pensant, on pourrait peut-être déceler plus vite notre colère intérieure et prendre des mesures. Au lieu de se miner durant des jours ; au lieu de s’en vouloir d’être de mauvais poil ; on peut accueillir la colère comme un signal – ce qu’elle est je pense.

Au lieu de chercher par tous les moyens à être d’humeur égale en permanence, on pourrait peut être utiliser cette colère plutôt que la subir et – dès les signes annonciateurs – chercher dans notre passé pour mettre le doigt sur ce qui nous angoisse.

Ainsi, la colère devient enfin constructive puisqu’elle est le point de départ d’une réflexion qui permettra de sortir grandit de tout cela. En ce qui me concerne, j’ai osé publier cet e-book et je commence à tenter d’intéresser les journalistes avec. C’est un bel exploit personnel. Et je me sens… vachement mieux :).

Et vous ? Ce schéma vous parle-t-il ?

Faites-vous connaître, écrivez-moi !

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