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Le monde capitaliste est en crise… parce qu’il manque de coeur !

L’entreprise version glacée

Engageant non ?Je lis régulièrement des articles et des livres écrits par des économistes, des stratèges et des universitaires… Vous savez, je m’étonne à chaque fois du ton glacial de ces écrits. Je ne remets pas en cause la pertinence des analyses, mais on y présente toujours des entreprises sans nom. On en parle comme des acteurs nécessaires, comme des centres de coûts à rationaliser, à optimiser…

Ok pour ne pas jeter l’argent par les fenêtres. Ok pour aller chercher l’efficacité là où elle se trouve. Ok pour le profit (je le répète « une entreprise sociétale qui coule n’aide personne »). Mais peut-on résumer une équipe sous la dénomination « ressources humaines » et la considérer uniquement comme un centre de coûts ?

Si je pars à nouveau de ma thèse qui est que « l’entreprise communique comme elle fonctionne« … Face à ce genre de raisonnement, je vois mal une entreprise se pérenniser encore des décennies.

Et la tendresse bordel de merde ?!

On sait très bien aujourd’hui, que le client (B2B ou B2C) espère, demande, exige même, du contact humain. On sait pertinemment qu’un employé qui n’a pas de motivations autres que son salaire, passe son temps sur Facebook ou à balancer des rumeurs à la machine à café… parce que ça donne de la saveur à sa journée.

Peut-on les blâmer, le client qui veut qu’on se souvienne de lui et le collaborateur qui s’ennuie toute la journée (ce sont les mêmes personnes rappelons-le…) ? Quand on sait que les dirigeants, les consultants et les spécialistes les voient comme des colonnes de chiffres ou des lignes dans le schéma de la chaîne de valeur ? Quand ces mêmes experts voient en permanence les activités de l’entreprise comme des « vaches à lait » ou des « poids morts » ?

Je ne crache pas dans la soupe, je connais et j’utilise ces outils. Mais je crois que ce ne sont QUE des outils. Pas une paire d’yeux pour voir le monde.

Savoir encourager ou abandonner une activité selon sa pertinence et son impact sur l’entreprise, je dis « oui ». Savoir trier parmi les opportunités présentes, celles qui sont réellement porteuses d’avenir, bien sûr. C’est une belle part de mon travail.

Mais oublier l’humain, oublier de donner du sens, du corps, de l’épaisseur à une entreprise, ça non !

Un peu de passion avec vos chiffres ?

Nous sommes tous pareils, nous avons besoin d’horizons. Nous avons des convictions, des rêves. Pourquoi doit-on les cantonner aux weekends et aux soirées ? Ne peut-on pas redonner à l’entreprise sa part de beauté ? Ne peut-on pas donner à nos collaborateurs un peu plus qu’un salaire ?

Une vision à partager par exemple ? Une passion commune ? Une orientation morale, un ensemble de convictions à défendre ?

Illustration

Je parlais récemment à une amie qui travaille à la communication d’une entreprise spécialiste du recyclage des déchets ménagers. Parmi ses collaborateurs, elle compte des gens qui passent la journée avec un masque et des gants, les mains dans nos détritus, à corriger nos erreurs de tri sélectif ou nos crises de flemme ménagère.

Quand elle a voulu interroger une de ces personnes sur son travail, celle-ci lui a parlé de sa famille et de son salaire. C’est parfaitement honorable de la part de cette personne. Mais à mon amie qui est à la communication de cette structure, j’ai demandé : « sait-elle à quoi sert son travail au quotidien ? Ou l’a-t-elle évoqué ? » Elle m’a répondu que non.

Ainsi, personne n’était allé expliquer aux collaborateurs de ce centre de tri, à quel point leur action est indispensable pour toute notre société. Pour notre environnement. Pour certaines industries qui retraitent et recyclent ces déchets. Je ne peux pas promettre que ça aurait changer la vie de cette personne, mais je crois que donner du sens à son travail n’aurait, au moins, pas nuit à sa perception d’elle même et à sa motivation à travailler. Idem, justement, à tous les étages de la chaîne de valeur.

C’est pourtant plus simple à faire qu’organiser une chaîne de tri des ordures…

Voilà, je souhaitais simplement partager avec vous cette pensée. L’économie est peut-être en crise simplement parce qu’elle manque de cœur… La bonne nouvelle, c’est que ça n’a rien d’irréparable :)

 Source de l’image

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  1. Yves, merci d’écrire tout haut votre indignation que je partage. Cet article est magnifique, rempli de bon sens et permet de croire que les choses peuvent bouger. Vous êtes nécessaire à ce monde, comme chacun d’entre nous…et le besoin de considération est celui que l’on néglige mais qui est vital.merci à tous les travailleurs en souffrance , je souhaite qu’ils reconnaissent leur utilité pour aller au travail le coeur plus léger….
    bien chaleureusement

    1. Ils n’auront le coeur plus léger que si nous leur donnons des raisons pour cela. C’est pour ça que je travaille sur les valeurs des dirigeants.

      C’est à eux – à nous – de donner ce sens et cette vision à nos entreprises. De recruter intelligemment, de considérer nos clients avec attention et d’intégrer cet aspect du caractère et des valeurs à nos stratégies d’entreprises !

      Vous pouvez tester l’article Wikipedia sur la fusion-acquisition pour voir l’étendue du travail à mener : http://fr.wikipedia.org/wiki/Croissance_par_adjacence#Strat.C3.A9gies_de_croissance_par_adjacence

  2. Magnifique article ! C’est exactement pour ces raisons que j’ai quitté mon employeur pour vivre autre chose (et que je ne regrette pas) J’ai monté mon activité (marketing relationnel) qui valorise les autres et leur permet de s’épanouir vraiment. J’espère que cette ouverture de coeur que nous attendons tous se fera. La notre d’abord, dans nos vies personnelles, puis à plus grande échelle. Merci encore pour cet excellent article. Sandra.

    1. Bonjour Sandra, je suis ravi que l’article vous plaise. Je suis d’accord avec vous, c’est à chacun de nous de mettre en place ces idées, ces orientations entrepreneuriales qui nous paraissent justes pour que chacun puisse en bénéficier ensuite.

      J’aime beaucoup aussi le rapprochement que vous faites entre la vie personnelle et la sphère professionnelle. C’est tellement important :)

      Au plaisir de vous lire à nouveau

  3. Yves Bonis, président !
    Un article peut-il être reconnu d’utilité publique ? ou remboursé par la sécurité sociale ? ( redevenue créditrice bien sûr parce que les gens seraient tellement heureux ! )

    Ouvrir les yeux, le coeur, c’est possible !
    Regardons vivre nos enfants: leur curiosité, leur envie, leur bienveillance, tout est là pour vivre dans un monde plus beau.

    Merci Yves !

    1. Merci beaucoup Elise, tout ça me va droit au cœur :)

      Je vous ferais ministre du sourire et des yeux qui pétilles ! Un poste… « capital » si je puis dire ^^

  4. Bonjour Yves,

    Un très grand merci de cette article clair, vif et plein d’espoir. Mettons-nous tous à poursuivre ce mouvement du vrai, du bon sens et du coeur…

    De tout coeur avec vous,
    Flo

    1. Merci pour votre message et votre élan Flo.

      N’hésitez pas à partager ici vos initiatives et vos idées sur le sujet.

      A bientôt par ici je l’espère,

      Yves