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Réfléchir avant d’agir, pour agir sans y penser

L’été, les vacances tout ça tout ça… excellente période pour un bon break, une pause faite de promenades, de glandouille tout ça…

Ou alors, pour roder sa réflexion afin d’attaquer la rentrée comme une épée ! Je voudrais développer cette expression qui sert de titre à mon poste : « réfléchir avant d’agir pour agir sans y penser ».

Nombreux sont les entrepreneurs qui sous estiment l’importance d’une bonne préparation de leur discours. Je ne parle pas d’une préparation ponctuelle juste avant une prise de parole, mais plutôt d’une préparation de fond. Pour vous parler de cela, je vais utiliser l’image des arts martiaux.

...ou alors une hanche en plastique !Vous avez sans doute déjà vu ou même pratiqué les arts martiaux. Vous avez donc remarqué que les pratiquants de ce genre d’activité sont capables de prendre des décisions extrêmement rapides en fonction de leur environnement et des spécificités de chaque situation.

Selon vous, le combattant se demande-t-il à chaque fois ce qu’il va faire ? Imagine-t-il à chaque seconde de nouvelles techniques ? Réapprend-il à exécuter chaque geste ? En clair, doit-il réinventer et réapprendre son art à chaque fois qu’il doit entamer un geste ?

Non ! Bien sûr que non. Ses décisions sont quasi réflexes, mais c’est parce qu’il possède un éventail suffisamment large de gestes et de situations types pour pouvoir s’adapter en temps réel et ainsi résoudre la majorité des problématiques qu’il rencontre. Ceci est, ni plus ni moins, que le fruit de nombreuses heures de travail. Presque du conditionnement, pour pouvoir exécuter les mouvements de façon précise et efficace.

Pour apprendre à réagir à chaque situation. Pour entraîner et améliorer sa lucidité dans les moments de pression intense – ce qui lui éviteras notamment de casser la figure de l’inconnu qui lui tapait gentiment sur l’épaule pour lui demander du feu. Pour savoir utiliser à son avantage les spécificités du monde qui l’entoure.

Vous l’aurez compris, l’adaptabilité se travaille et repose sur des gestes fondamentaux. Dans le cas qui nous occupe, à savoir la communication en entreprise, il s’agira de travailler des attitudes, des situations, de bien rôder son discours sur des questions de base : « qu’est ce que vous faites dans la vie ? », « quelle est la spécificité de votre activité ? »…

Je vous propose donc de lister les situations les plus représentatives que vous pouvez rencontrer. Par exemple, la réunion d’équipe de début de semaine, le journaliste qui appelle pour une interview, le prospect qui s’intéresse, le client mécontent (parce que ça peut arriver parfois)… Puis de définir les objectifs de chacune de ces situations.

Si j’ai deux salariés en conflit, dois-je leur demander de se faire un bisou ou bien dois-je chercher à restaurer leur respect mutuel ? Comment, par quels mots, avec quelle posture ? Je promet des sanctions ou des missions en commun ? Je les engueule en leur disant qu’ils pourrissent l’ambiance de la boîte ou je les attrape par l’épaule jusqu’à la machine à café pour leur faire exprimer le cœur du problème ?

Idem quand un journaliste me contacte. Lorsque je le rencontre, je l’invite dans un resto chic ou je lui propose de faire l’interview dans mes locaux ? Je cherche à devancer ses questions ou je le laisse m’emmener là où il veut ?

Vous l’aurez compris, il n’y a pas de réponse parfaite ou unique, tout dépend de votre activité et de ce que vous voulez exprimer. Mais ce travail de construction de votre discours de fond doit être fait.

Vous y gagnerez en efficacité c’est certain, mais surtout une sérénité incomparable. Plus besoin de passer une nuit blanche la veille d’une interview parce que vous n’êtes pas bien dans vos baskets. Parce que vous n’avez pas pris le temps de caler ce que vous vouliez dire. Et vous éviterez les incohérences dans les moments de stress intense, ce qui vous rendra service à l’externe comme à l’interne (ça fait toujours du bien de savoir que le dirigeant est cohérent… pensez à nos politiques).

Donc pour chaque situation :

  • une ou deux postures clés
  • un champs lexical ou deux
  • des phrases clés
  • beaucoup de répétitions seul ou en groupe

En plus, c’est ludique alors vraiment aucune raison de s’en priver :).

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    1. Merci :) Je suis content que ça te plaise ! 6 ans après, je recommande toujours la même chose :)